lundi 10 décembre 2007

Contribution de Patrick Fradet

« Les Cultures urbaines, les arts Urbains,
Les arts de la rue, les cultures émergentes, … »

Voici donc un sujet très vaste, rien que dans son intitulé, et j’expose de suite, l’objet de cette contribution. Un point abordé lors de la dernière réunion de la fabrique fut celui de la fiche intitulée « cultures urbaines » dans laquelle la colonne du « Sens politique » s’énonce par :
«… Ramener les jeunes éloignés des pratiques culturelles vers des modes d’expressions qui leur sont proches… »
Après un petit débat (faute de temps nécessaire dans le cadre de l’atelier) nous avons décidé de ne pas valider cette fiche et de la retravailler.
J’espère modestement contribuer à ce débat.
Tout d’abord cette phrase constitue pour moi une réflexion de fond par ce qu’elle induit comme confusion lorsque l’on est dans l’idée de l’accessibilité à la culture artistique pour tous sans prendre acte de ce qui se pratique sur le terrain.
Et de la peu naître une vision très restrictive, entraînant des réponses qui le seront tout autant c’est-à-dire :
–Les jeunes n’auraient pas beaucoup de culture et il faudrait leur en donner (mais de quelles cultures parle-t’on ?) et de fait seraient éloignées des pratiques culturelles de ce pays (mais de quelles pratiques culturelles parle-t’on ?) et donc qu’ils faudraient leur faire découvrir ce qu’est la vraie culture (n’aurait-on pas nous même à découvrir ce que sont leurs cultures ?)
Ou bien encore concernant les cultures urbaines :
–que ce sont des cultures essentiellement de quartier ou de banlieue, de fait, réservés aux jeunes et/ou aux minorités clandestines, marginales, underground, en rupture avec et la société et le reste du monde …
Ceci alimentant une autre confusion dans l’idée du mot culture :
-La culture officielle, avec ces mots-clefs : patrimoine, tradition, respectueuse de certaines valeurs, savante, contemporaine, et surtout analysable artistiquement …
-La culture « underground » avec ces mots-clefs : modes d’expressions, résistances, banlieues, réactions populaire et surtout analysable sociologiquement…
Et voilà le piège car ne pas re(connaître) les cultures urbaines à leur juste place c’est de suite ne pas prendre la mesure de ce qu’au moins 80% de ces pratiques artistiques a des plus captivante et créative aujourd’hui, bien au-delà avant toutes autres questions sociologiques même des plus pertinentes.
Et pour cité un secteur que je connais bien, la musique, je pourrai parler des musiques électroniques, du jazz actuel, de la musique improvisée, des musiques du monde, de la culture Hip hop, des croisements avec les musiques savantes, les arts de la rue, les arts visuels, le théâtre, la danse …Etc. ou le renouvellement, bien que ce faisant principalement hors des cadres culturels traditionnels, ce produit avec cette volonté de ce réapproprier de l’existant et de ce forger des identités en partant des expériences passé, ce qui amène à ce qu’est l’acte de création :
Créer, ce n'est pas seulement innover, c'est faire avec et contre.
Concernant la fiche de l’atelier 4, au-delà d’une maladresse linguistique plus que d’une intention, il n’empêche que je constate trop souvent encore, dans nombres de mes interventions pédagogiques et artistiques, cette fracture culturelle, cette méconnaissance de toutes ces pratiques artistiques, ce qui finit par polluer les débats et fausse la recherche des véritables enjeux politiques et sociaux.
Pour éviter cela une des pistes qui a depuis longtemps fait ces preuves c'est évidemment de faire circuler la connaissance.
Connaître (= naître avec l’autre) : ce qui s'y passe, ce qui s'y crée, ce qui s'y pense, quelles en sont les enjeux artistiques, culturels, mais aussi sociologiques, économiques, et comme dans toutes cultures, quelle est son histoire, quel en sont les codes, les langages, les messages, les techniques les expressions artistiques, les modes de diffusions …
Ce qui permet au final d’avoir une réflexion plus constructive, d’accompagnement et de partage, plutôt qu’une seule quête celle de …ramener des brebis égarés dans le sérail officiel de la bien pensante Kulture….
La culture et l’art pour changer le regard et surtout « tous les regards »
Nous sommes tous concernés, car s’il est légitime de permettre au plus grand nombre d’avoir accès à la culture et a toutes formes d’expressions artistiques, il faut évidemment concevoir comme postulat de départ, que chacune d’elle à sa place, qu’il n’y en a pas une supérieure à une autre (quelle soit savante ou populaire) qu’elles ont toutes leurs histoires, leurs conservateurs, leurs avant-gardes, leurs particularismes et leurs sens communs, etc.…
…et que nous devons tous faire l’effort d’aller vers ce qui nous est moins familier, pour la jouissance de la découverte et les plaisirs que cela procure de savoir vibrer autant sur (pour parler musique) : Bartok, Ligeti, Coltrane, Monk, Zappa, Prince, Le groupe F, Generik vapeur, La techno, l’électro-acoustique, Boulez, Bach, Plublic Enemy, Rahzel, Bob Marley, La jungle/drums & bass, les Pigmés Aka, Steve Coleman, Derek Bailey, les musiques du monde, en un mot je dirai :LES MUSIQUES DE TOUT LE MONDE
Mais encore faut-il savoir que tout ceci existe, et pour aller à leur rencontre, il faut se donner les moyens professionnels et financiers pour ces missions d’intérêt général !
Des cultures polymorphes et mouvantes
Pourquoi une meilleure prise en compte des arts urbains est importante dans une politique culturelle, s’il elle souhaite être à l’écoute de son temps.
- Parce que ce sont des pratiques artistiques qui croisent les disciplines, comme la musique, la danse, le théâtre, l’acrobatie, privilégient aussi la participation des habitants et la pluralité des expressions culturelles des populations issues de l’immigration, qui deviennent ainsi eux-mêmes des “producteurs” de cultures, des Spect-acteurs.
- Parce qu’ils permettent aussi l’invention de nouveaux usages de la ville, imaginant de nouvelles formes d’appropriation de l’espace urbain, façonnant un nouveau regard sur leur ville pour ses habitants et des façons nouvelles d’occuper l’espace.
- Parce que ce sont des genres en perpétuelle évolution qui s’enrichissent les uns les autres, des cultures vivantes qui se nourrissent en permanence de l’autre, et qui intègrent de nouvelles formes d’expression artistique. Par exemple, le slam récemment entré dans le champ des cultures urbaines, qui réintègre le souci de la musicalité de langue, de sa phonétique, de la poétique.
- Parce qu’il invite des artistes à une confrontation plus directe avec la société, conscients de la limite de la démocratisation culturelle et des modes de diffusion traditionnelles et ainsi à se retrouver hors les murs. Des rencontres inattendues, des créations hybrides se sont produites. Les uns s’enrichissant des autres Breakdance et dance contemporaine, Rap/slam et Jazz…Techno et musique classique…
- Parce qu’elles infléchissent les systèmes économiques de diffusion de la culture (voir l’essor en ce domaine de site internet comme les net-label en Techno, ou myspace, youtube…)
- Parce qu’elles sont souvent l’affaire d’autodidactes mettant à mal le clivage traditionnel entre amateurs et professionnels.
- Parce qu’avec les arts de rue, la rue devient une immense scène, ouverte à tous.
- Parce que bien qu’apparues sur le terreau historique de la culture hip hop au début des années 80, les cultures urbaines ne peuvent cependant plus se réduire à la simple expression de ce mouvement.
Pour mémoires, je rappelle les plus significatives issues du mouvement hip-hop : le rap, le beat-box, le djing, la Break dance, street dance, battle graff, tags, le slam Sans ommettre aussi, à la périphérie de ces formes artistiques, des pratiques sportives telles que le (skate, basket de rue, parkour…) trouvant leur place dans ces cultures urbaines.

Quelques pistes pour tenter d’allers vers du pratique.

Je rejoins en tout point ce qu’a très bien exprimé JF Marguerin dans sa contribution intitulée « Cinq priorités pour l'action culturelle à Arcueil »
Et j’ajouterai qu’au moment d’opérer des choix, il faut qu’ils soient guidés par le souci de mettre en valeur l’excellence, ce qui passe par des moyens financiers à la hauteur des enjeux.
-Créer encore plus de liens avec les structures existantes sur Arcueil, avant que de vouloir créer du neuf et continuer d’améliorer les moyens de diffusion existant (Anis-Gras par exemple).
- Améliorer la formation, par des interventions de sensibilisation, et de pratiques dans les établissements scolaires, les centres sociaux et culturels, les organismes de formation, la médiathèque, les MJC/MPT, espaces jeunes, le conservatoire.
- Mettre les espaces culturels de la ville en coordination de travail sur des projets transversaux (Anis-gras, Jean Vilar, le Bahut, La galerie J Gonsales), et aussi le conservatoire comme lieu de formation.
- Faire joué un vrai rôle au conservatoire de musique qui doit être un lieu d’ouverture des pratiques musicales et des esprits. (J’ai à ce titre une anecdote personnel qui prouve qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire pour que ce lieu remplisse cette fonction)
- Organiser des concerts chez l’habitant, dans les établissements scolaires, les centres sociaux et les maisons de quartier, foyer des personnes âgées, sous chapiteaux, comme le propose JFMarguerin…
- Organiser un Festival des arts de la rue à Arcueil impliquant les habitants et coordination avec des professionnels.
- Impliquer et investir le centre commercial par des actions artistiques.
- Accompagner les projets « amateurs » des habitants par un encadrement professionnel.
- Favoriser les résidences d’artistes
- Favoriser les partenariats avec des structures des communes voisines dans le cadre de la communauté d’agglomérations. Par exemple, j’ai impliqué (mais à titre personnel, puisque j’y occupe des fonctions de responsable de formation) l’école de Musique actuelle et de Jazz de Cachan (EDIM) sur le spectacle Salomé joué à Anis-gras en 2004, ainsi que sur des journées de diffusion de nos orchestres d’élèves en formations professionnelles, puisque nous avons des formations diplômantes (Dem, DE de JAZZ ou de MA, Certificat FNEIJMA, et prépa au CA Jazz et MA), et cette démarche de partenariat pourrait s’ouvrir bien plus encore, comme nous le faisons déjà avec le conservatoire de Bourg la Reine, et plus récemment celui de Fresnes…
pour infos (www.edim.org)
Pour conclure cette contribution, ma motivation à vouloir m’impliquer dans cette idée de la fabrique en tant que citoyen et artiste, est bâtie sur cette volonté d’établir une autre relation dans la transmission de l’art à la population, de considérer l’art comme un souci de l’autre.
Je souhaite qu’au-delà du 14 dec nous puissions poursuivre ces échanges et avec le plus grand nombre d’énergies possibles et de dialogue constructif.

lundi 3 décembre 2007

Contribution de JF Marguerin (Atelier Culture / Education)

L’éducation populaire : un principe d’action à réinventer.

Jean Zay, ministre de l’éducation nationale du Front Populaire et Léo Lagrange en jetèrent les bases dans un contexte très différent du nôtre, de plein emploi, de conquêtes sociales fondamentales, de nécessité d’offrir aux salariés et à leurs enfants des perspectives d’appropriation du temps tout nouvellement libéré. A leurs enfants aussi et ce, bien qu’ayant procédé à l’allongement de la scolarité obligatoire, parce qu’à l’intérieur d’une classe d’âge, peu d’enfants accédaient à l’enseignement secondaire et a fortiori à l’enseignement supérieur.

Il s’agissait de mobiliser au travers de fédérations qui virent le jour la plupart à la veille de la guerre, dans la Résistance et surtout à la Libération (Le FP n’en eut pas le temps matériel), les intellectuels et les artistes au service d’une tâche philanthropique, d’un dessein humaniste, d’un engagement politique, l’éducation de leurs concitoyens par l’accès aux œuvres d’art et de l’esprit, aux outils du jugement critique, au partage du savoir et celle de leurs enfants au travers de loisirs éducatifs.

Je ne m’attarderai pas sur ce qui différencie ces périodes d’intense activité politique et éthique de la nôtre. Juste pointer que dans un contexte de massification de l’accès à l’enseignement supérieur et aux diplômes qui vont avec, de chômage, de société multiculturelle, de technologies de l’information inimaginables à l’époque, de mondialisation des échanges, d’hégémonie des rapports marchands, de désengagement politique des artistes et des intellectuels (quand bien même leurs travaux ont-ils à voir avec le politique), la déclinaison de l’éducation populaire ne peut être que différente.

Qu’est ce que l’exception culturelle sinon l’organisation de la résistance à l’assimilation des œuvres à des marchandises et à la volonté de les asservir aux règles générales du commerce ?

Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir l’éducation artistique des enfants demeurer aussi marginale dans et hors le temps scolaire, l’exploitation intellectuelle et pédagogique des sources documentaires si timorée dans un moment de surabondance d’offre artistique, de circulation d’information à haut débit, de diffusion tous azimut des connaissances.

Comment reprendre la main ?

Le local peut et doit s’en charger, là où l’action interministérielle régresse.

Ma précédente note distinguait cinq priorités d’action pour une politique culturelle à Arcueil.

Elles constituent un mode opératoire pour une reconquête de ce bel idéal de l’éducation populaire.

1) L’éducation artistique mais aussi scientifique des enfants…

Les centres de loisirs sont en main municipale. Ils occupent des locaux scolaires ou attenants. Ils sont encadrés par des animateurs rétribués par la ville censément des passeurs entre les enfants qui leur sont confiés et des objets de curiosité. Pour qu’ils soient ces passeurs, il leur faut une formation, des moyens, des partenaires, artistes, institutions culturelles, scientifiques… Ils reçoivent en majorité des enfants de milieux populaires voire défavorisés.

Le contrat urbain de cohésion sociale conclu entre l’Etat et l’agglomération du Val de Bièvre inclut La Vache Noire, le Chaperon Vert, les Irlandais et le Cherche Feuille. Il est proposé d’en développer le volet « réussite éducative » en le justifiant par les actions conduites dans un premier temps dans les centres de loisirs. Avec les moyens qui vont avec.

Je l’ai écrit dans le document précédent, j’ai l’expérience de travail dans la durée avec des enfants en grande difficulté familiale et scolaire, fondé sur l’écoute, le respect, le dépassement de soi, la valorisation de ses capacités. L’impact est grand sur l’état affectif de ces enfants, leur comportement scolaire et plus généralement en société.

La ville a bâti avec tous les acteurs éducatifs un Plan Educatif Local. Il associe tous les chefs d’établissement. Faire partager par cette instance les résultats engrangés dans le hors temps scolaire des mercredis et samedis matin doit permettre, par contagion, de reposer la question de l’éducation artistique à l’école.

2) …Et des jeunes et moins jeunes.

La mutualisation des ressources de la médiathèque, des grands établissements de documentation et de conservation d’archives audiovisuelles et de Jean Vilar (pour ce qui est des projections en salle) permet d’avoir accès à des captations de spectacles, de concerts, à des visites d’expositions ou de musées…dans des conditions de réception de grande qualité. Ce sont les vecteurs d’une éducation populaire aux arts pour tous qui peut inclure la rencontre avec les artistes signataires de ces oeuvres (cf. ma note précédente).

3) La permanence artistique.

Sans artistes qui travaillent dans la ville, y cherchent, y créent, y résident, on ne peut développer les ateliers de pratique artistique (ceux destinés à la population qui fréquente les centres de loisirs) qu’en faisant appel à des intervenants extérieurs qui se trouvent dans l’impossibilité de mobiliser plus que leur savoir faire. Il se passe beaucoup plus quand les participants aux ateliers peuvent voir les artistes dans l’exercice de leur art ; quand aussi les artistes ont le loisir d’intervenir à plusieurs auprès d’un même groupe.

La présence d’artistes dans la ville est une nécessité en soi qui n’appelle pas d’autre justification. Reste qu’une permanence artistique organisée par la ville à partir des studios qui doivent être créés dans Anis Gras est l’occasion de contractualiser avec les équipes accueillies une participation dans l’action éducative qu’elle conduit.


4) La scène gratuite et foraine.

Il manque à Arcueil un lieu qui soit un lien entre les gens parce qu’ils le fréquenteraient ensemble ou à des moments différents. J’ai longuement exposé ce que pourrait être cette expérience de gratuité pour les Arcueillais pour un segment d’offre sous un chapiteau qu’à la réflexion je suggère d’acheter sur le marché de l’occasion (on peut trouver un chapiteau en parfaite conformité et de grande capacité pour moins de 100 000 euros) plutôt que de le louer.

Pour y programmer de jeunes artistes de haut niveau en particulier de cirque mais aussi représentatives des arts urbains, des expressions métisses en particulier musicales qui conjuguent création et répertoires traditionnels. (cf. note précédente).

Les éducateurs de prévention ont en commun avec les animateurs de centres de loisirs d’être aussi des médiateurs, des passeurs. En instaurant un tel lieu d’accès gratuit, en les associant à sa démarche, en les informant sur sa programmation et sur le propos des équipes qui y sont accueillies pour des temps de résidence, ils peuvent donner aux jeunes avec qui ils ont noué un dialogue (de ceux qui passé quinze ou seize ans n’entrent plus dans aucun cadre) des perspectives de soirées et de rencontres qui provoquent leur adhésion dans un cadre chaleureux, rustique, où il se sentent bien.

Certains étudiants du centre national des arts du cirque, sont comme ces jeunes issus de la banlieue et comme eux ont connu la galère. Le fait d’avoir trouvé leur voie, de devoir travailler de façon acharnée pour au final exceller dans leur art ne peut il aussi constituer des modèles positifs pour certains de ces jeunes ? Le chapiteau proposé est le lieu de ces sortes de croisements.

Avoir son laisser passer en poche, être fier de çà, pouvoir passer dans la journée, boire un verre après le spectacle, participer à des workshop, des battle(s) entre danseurs hip hop, des rencontres de slam, mais aussi découvrir d’autres formes et genres artistiques…autant de possibles ouverts à condition que les médiations opérantes soient instaurées qui garantissent le respect par ces jeunes des artistes, de leurs œuvres, des règles et codes qui autorisent la mixité des publics

IL faut l’implanter sur un site éloigné des habitations pour éviter les nuisances sonores (cf. mon premier document). Ce qui ne doit pas empêcher sa migration pour l’inauguration du Chaperon Vert reconstruit. Le chap au Chap, pari à tenir?

5) l’université populaire.

Elle n’est mentionnée ici que pour mémoire parce que suffisamment décrite dans ma précédente contribution (« Cinq priorités… »). J’insiste toutefois ici sur l’utilité de lui adjoindre une bibliothèque virtuelle, à savoir une batterie d’ordinateurs installée à Anis Gras, alimentés en haut débit, en libre accès dès 18h chaque soir ainsi que le samedi toute la journée mais limité à la consultation dans tous les champs de la connaissance.


JF.Marguerin 01/12/07

Contribution de Benoit-marcel ONAMBELE(atelier éducation)

Le conseil des jeunes
Présentation
Le conseil municipal de la jeunesse (CMJ) est un lieu d'apprentissage de la citoyenneté, de la
démocratie, de la tolérance et du respect des idées d'autrui, un lieu où les jeunes apprennent à
s'exprimer en public, à donner leurs idées et leurs avis, où ils peuvent proposer leur projet et le
défendre…c'est aussi un dialogue entre les élus et les jeunes.
Ce conseil naît de la volonté d’associer les jeunes au développement du territoire. Il a pour mission de
pallier l'absence de relais de communication entre les adolescents et la commune qui rend difficile la
transmission d'information et l’émergence de propositions novatrices au plus près des jeunes.
Cette note est une réflexion sur l’architecture d’un tel conseil et apporte des pistes de réflexion sur les
leviers nécessaires à sa mise en place et son fonctionnement. Pourquoi les jeunes sont-ils
intéressés? Comment lancer le projet? Comment organiser les élections? Quels types d'appui
peuvent apporter les enseignants, les élus, les parents, les agents de développement? Comment
favoriser véritablement l'expression des jeunes et les mobiliser autour de leur projet? Comment
valoriser leur travail collectif et en faire la publicité ? Voici autant de questions qui sont ici abordées.
Genèse :
Dans notre ville, à ce jour, il n’existe pas de conseil intéressant les jeunes de la commune.
L’expérience est pour nous une première, qui pose quelques difficultés liées à la dispersion et à la
motivation des jeunes.
Réunions d’information préalable :
Auparavant, nous devons expliquer aux jeunes, lors d'une réunion d'information ouverte à tous les
tenants et aboutissants du CMJ. Qu’apprend-on dans un conseil de jeunes ? Pourquoi et comment en
faire partie? Comment ce conseil va-t-il fonctionner ?
Les jeunes sont très éparpillés, sur le territoire communal, il est donc nécessaire de les rassembler
pour des réunions d’information. Il me semble essentiel de passer par les écoles et le PIJ (Point
information jeunesse). Le fait de passer un peu de temps devant une classe pour expliquer le CMJ et
discuter avec les élèves permet de fédérer une partie d’entre eux. On voit ici la nécessité d’avoir une
bonne liaison avec les enseignants et de leur expliquer l’objet de la démarche.
Nous pouvons envisager de projeter des vidéos dans les écoles et les relais de jeunesse (PIJ, club
12/15, antennes de quartier) sur le rôle d’un CMJ dans les villes ou le système existe pour éveiller la
conscience de nos jeunes. Un film mettant en valeur les réalisations, dans différents thèmes. Ce
support illustrera bien, en quelques minutes, l’esprit dans lequel on devra évoluer.
Parfois, les enseignants se bloquent devant les projets des élus et il est important qu’une relation de
confiance s’établisse entre les élus et l’école pour faire avancer les projets des jeunes. Il est important
de s’appuyer sur le trépied suivant : élus, enseignants, jeunes.
Initier les candidatures :
Comme dans un conseil municipal, il s’agit d’élire des candidats. Dans un premier temps, nous
devons solliciter les jeunes pour qu’ils expriment leurs souhaits et mènent une mini-campagne auprès
de leurs amis, de leurs camarades d’école.
Il est nécessaire de mener une réflexion sur les tranches d’age. La plus indiquer semble être la
tranche d’âge de 10 ans à 18 ans car elle est très ouverte et correspond à des préoccupations fort
différentes. Des groupes homogènes devront se constituer dans le cadre des commissions.
L’élection des candidats :
Les élections ont eu lieu dans des écoles. Comme dans une élection normale, la première phase
porte sur les déclarations de candidature. Au sein des écoles, les élections ont lieu dans la classe, la
liste électorale correspondant à la liste des élèves. Le nombre des membres du conseil est à définir
mais nous pouvons envisager un fonctionnement à 20 membres élus pour un an renouvelable une
fois (pour assurer la continuité du travail).
Les élections seront organisées dans les classes de CM1/CM2 de la ville ainsi qu’au collège Dulcie
SEPTEMBER. Elles aboutissent à la désignation des élus, sachant que le nombre d’élu dans les
classes primaires dépend de la taille des écoles. A ces élus nous devons ajouter d’autres issus du
même processus au sein des 3 antennes de quartiers de la ville au prorata de la densité de population
de ces quartiers. La représentativité par quartier nous permettra de mobiliser les élèves de lycée
sachant que nous n’en avons pas sur notre ville ainsi que les jeunes de cette tranche d’age étant déjà
hors du système scolaire.
Assemblée plénière et commissions:
Les assemblées plénières peuvent avoir lieu, dans la salle du conseil municipal de la mairie. Nous
voulons que ce cadre formel permette aux enfants de s’imprégner de la solennité des réunions de
leurs aînés. La présence des élus municipaux lors de la première réunion plénière est indispensable
ainsi que celle des médiateurs municipaux et du personnel du service jeunesse..
Lors de la première assemblée plénière les jeunes mettront en place la structure et définiront son
mode de fonctionnement. Il s’agit par exemple des thèmes et des membres des commissions
définissant le périmètre de leur action. Celles ci peuvent être orientées sur des thèmes allant du sport
à la culture en passant par la solidarité ou la citoyenneté.
Dans chaque commission, les jeunes devront définir des projets précis qu'ils auront à mener et
réalisables dans l'année selon eux. Selon les possibilités financières, il conviendra de faire un tri et
exclure certaines idées, du type piste de karting, aide humanitaire au Kosovo… Nous devrons faire un
travail de pédagogie et leur expliquer qu’il est important de commencer par des actions plus
modestes. La commission sport pourra par exemple organiser un tournoi de football dont les
bénéfices iraient aux Restaurants du Coeur, la commission culturelle pourra, elle, créer un journal local
et organiser un spectacle de danse, la commission solidarité pensera à organiser des collectes
alimentaires au profit de la Banque Alimentaire ou des actions dans le sens des dynamiques
intergénérationnelles. Pour finir la commission citoyenneté arcueillaise pourra développer des activités
sur l’histoire de notre ville et de ses concitoyens…
Précisons ici que le CMJ doit être un espace créateur de projets. Il y va de sa crédibilité. Il doit
être doté d’un budget pour être à l’instigation de projets. Il est nécessaire de fixer le périmètre
d’action dans lequel les élus l’inscrivent. Il doit enfin être doté d’un élu référent ( l’élu à la
jeunesse) qui dispose d’un mandat fort auprès de l’exécutif municipal. C’est la seule manière
de garantir la prise en compte de la voix de ces jeunes dans les priorités municipales.
Le règlement intérieur :
Il est nécessaire également que les jeunes élaborent le règlement intérieur du conseil. Son contenu
doit être simple et responsable. Parmi les principaux éléments à retenir, on pourra y trouver les
mentions suivantes : respecter les personnes présentes au conseil, aider les autres jeunes dans leur
projet, ne pas dire de gros mots, venir à toutes les réunions quand on peut et prévenir en cas
d’absence… Avec des mots employés par les jeunes.
Le budget du conseil :
Concernant les finances, nous pouvons inscrire le conseil dans le cadre du plan éducatif local. Dans
PLE le conseil de jeunes développe la formation, l’expression, la responsabilité et l’initiative des
jeunes et de leurs familles. Nous devons dégager un budget pour les actions de premières initiatives
du conseil (celles ne nécessitant pas un passage devant le conseil municipal des adultes). Au début il
s’agit d’un budget de petite importance (1500€ par exemple). Je ne pourrais pas vous dire quelle part
relève de la CAF ou de Jeunesse et Sport. Cette somme devra évidemment augmenter lorsque le
conseil rentrera dans sa phase de croisière. Sans pouvoir financier, il sera difficile pour ce conseil
de participer et de prendre des délibérations.
Implication des parents et des familles :
Les parents des jeunes élus doivent signer un engagement indiquant qu’ils autorisent bien leurs
enfants à participer aux réunions du conseil. Pour ce qui est des parents en général, je n’ai pas de
solution pour les faire participer d’une manière ou d’une autre. Ils participent parfois au travers des
actions décidées par les jeunes, mais cela reste marginal.
Avoir les parents pour alliés nous aidera à mobiliser les jeunes. Les parents sont très fiers que
leurs enfants soient engagés dans un conseil communautaire.
Animation du conseil :
L’assemblée plénière du conseil des jeunes pourra se réunir une fois par trimestre. En outre, les
commissions pourront se réunir une fois par mois. Pour ce qui est des actions, les rencontres devront
être plus régulières. Tout cela nécessite un travail de préparation, mais j’insiste sur le fait que ce sont
les jeunes qui organisent et créent les projets; les animateurs n’ont qu’un rôle de soutien en cas de
besoin, tant sur la méthodologie que sur la programmation. Il est tout de même impératif d’avoir un
adulte par commission de manière à accompagner nos jeunes dans les structures de projets.
Pour ce qui est de chaque séance de travail, un secrétaire de séance est désigné à chaque réunion,
sur la base du volontariat. Ceci garanti l’implication de chaque jeune dans l’animation tout au long du
mandat. Il n’est pas souhaitable en effet de faire une hiérarchisation supplémentaire des jeunes dans
le CMJ. Il en va de même pour les rapporteurs sur chacun des projets.
Concertation avec les élus adultes :
Les rencontres directes des élus avec les jeunes interviennent essentiellement lors de la création du
conseil et lors des assemblées générales. Il est souhaitable que les élus interviennent le moins
possible en direct. En revanche, ils devront avoir connaissance des besoins des jeunes par
l’intermédiaire des animateurs. Le lien avec l’ensemble des élus se fait par la voix de l’élu à la
jeunesse en relais des animateurs. Lorsque le besoin se fait sentir sur un projet, l’élu à la jeunesse se
charge de fédérer les autres élus. Il n’est pas souhaitable en effet de multiplier les élus référents à
cause du risque de dilution de l’autorité et de la responsabilité tant au niveau des jeunes qu’au niveau
de l’encadrement.
Lorsque le besoin s’en fait ressentir, les jeunes pourront présenter leurs projets devant tous les élus
adultes sur des projets majeurs nécessitant un engagement fort de la municipalité. Ils pourront exercer
un droit de pétition pour attirer l’attention des habitants, de la communauté de commune et de la ville
sur des sujets majeurs qu’ils considèrent lésés dans l’action publique et sur des actions nécessitant
des investissements plus importants comme par exemple la prise en compte des circulations douces
dans le plan de déplacement urbain.
Mises en relation avec d’autres conseils de jeunes :
D’autres villes de la CAVB sont dotées d’un CMJ (Cachan, L’haye les roses..) . Ce sera l’occasion
pour les jeunes de comparer leurs expériences, d’observer d’autres fonctionnements et de valoriser
leurs projets. Cela permettra de renforcer la citoyenneté et de remobiliser le dispositif en permanence.
Pour les animateurs, ce sera l’occasion d’échanger sur les actions et les pratiques de mobilisation des
jeunes. Ces rencontres pourront avoir dans le cadre d’une journée des CMJ du Val de Bièvre. Enfin,
cette journée contribuera à créer plus tard un réseau au niveau des conseils de jeunes du
département.
Conclusion :
Il sera intéressant de suivre l'évolution du conseil des jeunes, tant pour son organisation, son mode de
fonctionnement, sa relation avec le conseil municipal, et sa représentativité par rapport à tous les
jeunes de la commune. L'impact du conseil des jeunes sur le territoire ne sera suffisamment reconnu
que si la population est assez bien informée des différentes actions et projet qu’il entreprend. Le
décalage dans le temps entre les répercussions sur le territoire des projets portés par les jeunes et la
durée de leur engagement au sein du conseil constitueront une autre difficulté. Pour assurer la
continuité de l'action, le comité de pilotage des animateurs devra veiller à ce que toute personne
quittant le conseil de jeune soit remplacée dans les plus brefs délais.
La mise en place d'un conseil des jeunes, malgré tous les aspects positifs qui peuvent en
découler, ne constitue pas la solution miracle face à tous les problèmes liés à l'adolescence.
Seule compte notre volonté réelle d’accorder une place aux jeunes dans notre ville.
Plus d’accompagnement, plus d’écoute, plus de solidarité dans le progrès pour tous et le
respect de chacun.

Contribution de Jérôme Patte et Alix Humbert (atelier education)

Nom du projet : Les samedis de l’école.

Contexte : La rentrée scolaire 2008-2009 sera marquée par un changement majeur, la disparition des cours en élémentaire le samedi matin, or l’école est un rendez-vous éducatif et de rencontres. Le risque majeur, d’une telle mesure, réside au fait que certains enfants seront livrés à la télévision, voire à eux-mêmes.

Objectif : Laisser l’école au cœur des samedis matins et permettre une alternative à l’éducation traditionnelle.
Il serait dommage si la seule matinée d’échanges, où les parents peuvent avoir des relations avec les enseignants les autres parents, ou le personnel des centres de loisirs, disparaît.

Le principe :
2 temps en alternance, sur 2 à 3 samedis par mois, donnant la possibilité aux enfants et aux parents, de participer simultanément aux activités.

- Sans notes et sans devoirs (thématiques).
Articuler autour d’évènements et à travers l’intervention d’associations spécialisées, faire découvrir aux enfants (et aux parents, à discuter) des disciplines ou matières n’entrant pas directement dans les programmes de cours élémentaire de l’éducation nationale, tels les sciences (cf. site internet http://www.planete-sciences.org/ ).

- REVU ET CORRIGE
Avec la participation des parents et sous la houlette du personnel enseignant (sous réserve statut des enseignements le samedi, ou selon une formule à définir), proposé du soutien scolaire incluant l’aide aux devoirs et/ou le retour sur des points abordés en classe durant les semaines écoulées.
La participation des parents est indispensable car elle permettra l’échange de conseils pour l’aide aux devoirs au domicile.

Jérôme PATTE
Alix HUMBERT

Contribution de Sabah Mehard (atelier solidarite)

CAHIER DES CONTRIBUTIONS de l’atelier 3 de la Fabrique
Action publique éthique en faveur de l’équité et de la solidarité entre les personnes et les générations
Ces Proposition et documents de travail ont été en préparation des Ateliers
Les documents validés restent les CR d’atelier disponible sur le site de la Fabrique
Premier atelier
A l’issue du premier atelier qui était un atelier de démarrage ou la discussion a porté sur l’ensemble des
thèmes avec mise en évidence des thèmes principaux et organisation des ateliers suivants
Deuxième atelier
Sur les personnes âgées et le logement
Document de travail de Guy Gautier
Personnes âgées
Objectifs généraux :
• Permettre aux personnes âgées de continuer à participer à la vie sociale
• Maintenir le plus longtemps possible les personnes âgées à leur domicile en leur fournissant, à un
coût conforme à leurs possibilités, les moyens humains et techniques adaptés à leurs besoins.
• Apporter aux familles ayant une personne dépendante à charge des aides qui leur rendent la vie
moins difficile.
Propositions :
1-Jeunes retraités
Logement :
• Libérer les logements sociaux sous occupés :
1. Au départ des enfants du foyer, réinstaller les locataires dans des logements plus
petits et adaptés (ascenseur, proximité des commerces et des moyens de
transport…)
Loisirs, convivialité :
• Remplacer les activités offertes par le foyer Monmousseau :
1. Mettre à disposition un ou des lieux d’accueil pour y organiser des réunions, des
repas, des jeux, des activités (offres de service, sorties…) à des tarifs abordables.
Ces lieux seraient gérés par les habitants, ce qui suppose la création d’une
association, ou leur prise en charge par un organisme existant.
• Faire que les plus âgés continuent à participer à la vie de la cité :
1. Encourager les mouvements qui créent ou maintiennent les liens
intergénérationnels (ex : Lire et faire lire)
2. Organiser des activités ou des projets dans le cadre des centres de loisir
2-Grand âge et dépendance
Maintien à domicile :
• Permettre à ceux qui le désirent de rester « dans leurs meubles » :
1. Créer des logements individuels adaptés (circulation des fauteuils, douche…)
2. Assurer les services à domicile : repas, aides ménagères, alarme, interventions
des personnels de santé,
3. Créer dans les quartiers des groupes de logements adaptés au grand âge gérés
comme des foyers logements
• Répondre aux besoins liés à la santé (recherche d’infirmières, de kiné…)
1. Promouvoir le CMS et élargir ses fonctions
• Lutter contre l’isolement :
1. Susciter la visite d’accompagnants (structure à créer, favorisant les liens avec les
jeunes, les personnes en difficulté, sur la base du bénévolat ou de contrats aidés…)
2. Favoriser l’accès à la médiathèque (commande par internet, portage à domicile)
Maison de retraite
• Rester à Arcueil si on le souhaite :
1. Fournir aux arcueillais une priorité d’accueil à la maison de retraite
Aide aux familles
• Soulager les familles ayant un parent à charge :
1. Organiser l’accueil de jour en institution (maison de retraite)
2. Organiser un accueil de jour à domicile
• Permettre les vacances des familles :
1. Organiser un accueil de quelques jours ou quelques semaines
3-Personnes en fauteuil
• Faciliter la circulation des fauteuils :
1. Poursuivre les aménagements de la voirie
2. Veiller au respect des interdictions de stationnement sur les trottoirs
• Faciliter l’accès aux domiciles, bâtiments publics et commerces:
1. Rendre accessibles tous les bâtiments publics
2. Créer des parkings handicapés en fonction des besoins
3. Veiller au respect de l’utilisation des parkings handicapés
• Pouvoir se déplacer :
1. Permettre l’accès aux transports en commun (RER, Bus)
2. Fournir un service de transport individuel
Troisième atelier
Sur le handicap et l’action sociale
Contribution de Sabah Mehard
UNE PLACE POUR LE HANDICAP A ARCUEIL
PREALABLE
Des questions, des inquiétudes concernant la prise en charge du handicap sur la commune
apparaissent aujourd’hui de façon significative, cela concerne tous les types de handicaps qu’il soit,
mental, sensoriel, ou physique et tous les âges.
A quoi cela est il du ? A la prise de conscience des habitants, au rappel de la loi, ou à une visibilité plus
importante du handicap ?
C’est sans doute un ensemble de raisons qui amène à cette nouvelle perception.
Au cours des différentes réunions de concertation avec des habitants, des élus, ces derniers ont
exprimés clairement leurs attachements au respect des difficultés de chacun, au principe du vivre
ensemble.
Je propose donc que l’on puisse se saisir ensemble de l’élaboration du futur projet municipal pour être
force de propositions, afin de permettre à chaque Arcueillais, handicapé ou valide de trouver sa place
dans la commune.
1/ LE CONTEXTE LEGISLATIF
Depuis quelques années, un nouveau cadre légal se fait jour :
La Loi du 11 février 2005, pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées énonce les droits des personnes en situation de handicap.
Parmi ceux-ci, figure en particulier l’accessibilité à la voiture et aux bâtiments, l’accès aux transports, à
l’emploi et à l’école.
La Loi du 2 janvier 2002,relative à la rénovation de l’action sociale et médico sociale, complétée par les
lois du 30 juin 2004 et du 13 août de la même année, prévoit l’élaboration par chaque département, pour
une période maximale de 5 ans, d’un schéma d’organisation destiné à :
 Appréhender les besoins sociaux et médico sociaux de la population,
 Dresser le bilan qualitatif et quantitatif de l’offre existant dans le domaine,
 Fixer les objectifs de développement de cette offre, les moyens de les atteindre et les critères
d’évaluation adéquats.
A partir de ces textes, des demandes des citoyens, nous pouvons poser une série de questions et peut
être définir 5 axes majeurs de travail.
2/ QUELQUES QUESTIONS
Pour être force de proposition, il faut partir de l’existant.
A partir de différentes questions, un projet plus précis concernant l’accueil et l’intégration de la personne
handicapée pourrait se dessiner.
Parmi celles-ci :
• Existe-t-il une charte d’accueil de la personne handicapé sur la commune ou sur l’agglo ?
• Existe il des aides sociales spécifiques aux personnes handicapées (sport, vacances, matériel
adapté ?)
• Existe il des permanences d’information à l’intention des personnes handicapée sur la
commune ?
• Existe-t- il des classes spécialisées (CLIS, UPI, …) de la maternelle au lycée, combien ?
• Existe-t- il un partenariat entre ces classes (le cas échéant) et les services municipaux ?
• Au vu des nouvelles lois, la mise aux normes des bâtiments pour l’accueil des personnes
handicapé est elle effective ?
• Existe il un accueil des enfants handicapés dans les écoles et les centres de loisirs ? Quelle
organisation ? Quelle fréquence ? Pour quel projet ?
• Les personnes handicapées (enfants et adultes) sont elles accueillies dans les clubs sportif de la
ville ? Combien ? Sport adapté ? Quelles modalités ?
• Envisage t on la création d’un ou plusieurs établissements adaptés / spécialisés sur la commune,
quelles projections sur le long terme ?
3/ CINQ AXES MAJEURS DE TRAVAIL
UN REGARD DIFFERENT
Offrir une plus grande visibilité pour permettre à chacun de changer sa perception concernant le
handicap en général.
Propositions :
 Prévoir des places d’accueil pour les enfants handicapés en crèche et en halte garderie,
 Favoriser l’intégration dans les clubs de sports,
 Favoriser l’intégration dans les lieux de culture (école de musique, ateliers d’arts plastiques)
 Favoriser les espaces de rencontre entre les personnes handicapées / valides (maison des
solidarités) ?
 TROUVER SA PLACE DANS LA VILLE
Les principales demandes sont formulées sur les questions d’accessibilité et de transport.
Si chaque personne valide peut se déplacer dans la cité, cela doit être une possibilité offerte également
pour la personne handicapée.
En effet, les problèmes liés aux déplacements sont une source de difficultés au quotidien.
Lorsque les déplacements sont pénibles, cela peut générer à plus ou moins long terme de l’isolement.
Propositions :
 Mettre en place rapidement la commission communale pour l’accessibilité (obligatoire pour
Les communes de plus de 5000 hab.) Pour élaborer par exemple une ou des modalités de
déplacements sur la ville, ainsi qu’une mise aux normes des bâtiments publics et autres.
 L’INSERTION SOCIALE
Dès le plus jeune âge, il faut offrir la possibilité d’accéder à un mode de garde en collectivité. Il s’agit de
favoriser la socialisation des enfants dans tous les espaces en capacités de les accueillir même si cela
demeure difficile aujourd’hui.
Pour autant cela ne simplifie pas la recherche d’un établissement pour l’accueil de la personne
handicapée adulte, en effet l’orientation demeure un problème de la naissance à la fin de vie.
Propositions :
 Accueil dans les centres de loisirs, sensibilisation des animateurs, formation d’un référent (cfr.
Loi 2002. 2),
 Création de places en crèches, formation du personnel municipal (cnam ?)
 Création d’une structure pour adultes handicapés type service d’accueil spécialisé, accueil de
jour ou autre.
CHOISIR ET NON SUBIR SON PARCOURS
La loi du 11 février 2005 reconnaît à chaque personne handicapée le droit de formuler son projet de vie.
On l’invite à être acteur de son projet, de son parcours, à exprimer ses choix, ses désirs, plutôt que de
subir son handicap et les conséquences qui en découle.
Pour que cet objectif se réalise, cela implique de la collectivité le déploiement de moyens pour améliorer
la qualité de vie à domicile ou en établissement.
Propositions :
 Création d’une charte handicap
 DISPOSER DE TOUTE L’INFORMATION NECESSAIRE
Les personnes handicapées et leur famille on la sensation de mener un véritable combat pour obtenir
des informations, des conseils.
L’information est souvent dispersée, et cela pousse certaines familles à se spécialiser, se
professionnaliser, cela générant de la fatigue et souvent du désarroi.
Propositions :
 Création d’une permanence d’accueil en Mairie pour informer conseiller, orienter.
 Faire un relais avec la M D P H du département (Créteil).
 Favoriser les permanences d’associations nationales afin que les familles aient un lieu
d’échange, d’information, d’écoute.
N B : La municipalité de doit pas faire tout et seule, mais elle peut concourir au mieux être de ces
personnes en mettant en place les structures idoines, et en réfléchissant à la façon de mieux
accueillir les personnes handicapées dans l’ensembles des structures publiques de la ville.
Sabah MEHARD
Une participation de Anne Marie Gilger
Développement social action municipale
Quelques données
Population : 18061 au recensement général de la population (RGP de 1999)
Répartis en 8106 ménages
Les bénéficiaires des minima sociaux
546 allocataires de RMI 853 couvertes
112 API
282 AAH
Données générales de la CAF
3323 allocataires couvrant 8522 arcueillais
- 1428 couples
- 1895 isolés (dont 260 allocataires de l’API ou l’ASF)
- Allocataires dépendants des prestations de la CAF : 840
- Allocataires vivant en dessous du seuil de bas revenus 1043
- Allocataires vivant aux dessus du seuil de bas revenus (grâce aux PF) : 430
Le chômage à Arcueil
981 personnes inscrites à l’ANPE
515 hommes set 466 femmes
644 indemnisables et 337 non indemnisables
Le quotient familial (calculé par notre service), il concerne les familles avec enfants d’âges
scolaires pour la tarification des activités périscolaires et séjours vacances.
6 tranches de QF pour 1232 familles concernées :
 QF mini 130
307 familles soit 25 % du total des familles
 QF 131 à 244
96 familles soit 14 %
QF de 245 à 434
312 familles soit 25,3 %
QF de 435 à 619
174 familles soit 14 %
QF de 620 à 793
154 familles soit 12,5 %
QF de 794 et +
189 familles soit 15,3 %
Les deux premières tranches correspondant aux bénéficiaires des minima sociaux et ceux que l’on
appelle aujourd’hui « les travailleurs pauvres » (auxquels on pouvait également ajouter une bonne partie
de la tranche suivante). Depuis plusieurs années, nous observons une augmentation des tranches mini et
maxi dont nous pouvons déduire un creusement des écarts au sein de la population arcueillaise.
Autres activités du service action sociale
Les aides alimentaires
Environ 62 % des demandes présentées à la commission sociale soit directement motivées pour
subvenir aux besoins alimentaires soit 291 demandes sur 437. 30% des autres demandes sont motivées
par des dépenses imprévues, ou retard de paiement, qui auraient pu faire l’objet d’un projet
d’accompagnement dans le cadre d’une épicerie solidaire.
De plus, environ 80 colis alimentaires d’urgence sont distribués chaque année par le CCAS. Pour
sa part, la circonscription d’action sanitaire et sociale de Gentilly a traité en 2006 1300 demandes d’aides
dont 62 % relèvent également de l’aide alimentaire.
Par ailleurs, les Restos du coeur, durant la période hivernale 2005/2006 ont distribué 23 915 repas
à des arcueillais représentant 120 foyers et ont constaté une augmentation de 11 % par rapport à l’année
précédente.
A partir de ces réalités, deux orientations générales sont affirmées et soutiennent l’ensemble de
nos actions :
- un constat d’inégalités sociales, malgré l’égalité de droit des citoyens, qu’il faut s’efforcer de
résoudre dans une logique d’échange de mixité sociale
- la citoyenneté comme axe transversal structurant en s’efforçant dans nos actions de passer de
l’assistance sociale à un soutien à l’autonomie et à la prise en charge individuelle et collective des
problèmes sociaux.
Plusieurs commissions, groupes de travail se réunissent régulièrement dans ce sens, la commission
sociale, 1 fois par semaine qui analyse les différentes demandes engagées par les travailleurs sociaux,
l’assistante sociale du personnel, les partenaires et l’élu, composée de la Responsable du service sociale,
une assistante sociale déléguée et l’élu du secteur.
Décision collective qui attribue une aide ou oriente sur un dispositif d’accompagnement.
La commission impayés : se réunit une fois par mois afin d’analyser les différentes dettes et
orienter les familles sur différents contrats.
La commission mixte : se réunit normalement tous les 2 mois afin d’analyser les situations
d’urgence en terme de logement.
Devant les situations d’urgence sociale qui se développent, 6 thèmes ont été validés comme axes
de réflexion des services et d’orientations politiques
- accès à la santé et inégalités sociales
- inclusion sociale : comment favoriser l’insertion, l’intégration de tous,
- urgence sociale : quelles réponses ?
- vieillissement de la population et notion d’intergénérationnel
- une intervention ciblée sur les quartiers : gestion urbaine de proximité, lien social et
convivialité….
- Economie solidaire, service à la population, services de proximité.
Il s’agit aujourd’hui de franchir un pas qualitatif dans la politique de développement sociale,
l’urgence sociale, l’insertion et l’emploi reste des priorités majeures.
- projet d’épicerie sociale travaillée dans le cadre de la maison des solidarités
- sur la question de l’emploi et de l’insertion, il apparaît important d’augmenter la capacité de
réponse municipale en développant des partenariats.
Dans le domaine de l’accompagnement social, les actions collectives menées avec le public sont
essentielles. Elles permettent de travailler à l’autonomie des gens (ex : activités de loisirs co organisées).
En ce qui concerne les populations étrangères, l’apprentissage des langues restent un enjeu
majeur, afin de donner des moyens d’être citoyens (alphabétisation à développer).
Voilà, je pense n’avoir rien oublié.
Je reste néanmoins à votre disposition si besoin.
Anne-Marie GILGER
Deux documents de travail de Guy Gautier
1) CCAS d’Arcueil
Rappels :
Le CCAS est un établissement public communal ou intercommunal.
Il dispose donc d’une personnalité juridique qui le distingue de la municipalité.
Un CCAS existe de plein droit dans chaque commune c’est-à-dire qu’il n’y a pas besoin d’une
quelconque décision (par ex : délibération du conseil municipal) pour qu’il puisse exister.
Le CCAS exerce trois fonctions :
• Établissement des dossiers d’aide sociale et d’aide médicale.
A l’occasion de toute demande d’aide sociale ou d’aide médicale, le CCAS procède aux enquêtes sociales
en vue d’établir ou de compléter le dossier d’admission. L’établissement du dossier et sa transmission à
l’autorité compétente constituent une obligation, indépendamment de l’appréciation du bien-fondé de la
demande.
• Mise en oeuvre d’une action sociale générale.
Le CCAS anime une action générale de prévention et de développement social dans la commune. Il peut
intervenir au moyen de prestations en espèces, remboursables ou non, et de prestations en nature. A cet
effet, il peut créer et gérer tout établissement ou service à caractère social ou médico-social.
Afin de mener cette tâche, un rapport sur l’analyse des besoins sociaux de l’ensemble de la population est
présenté chaque année au conseil d’administration.
• Coordination.
Le CCAS constitue et tient à jour un fichier des personnes bénéficiaires d’une prestation d’aide sociale et
d’action sociale et résidant sur la commune ou les communes considérées s’il s’agit d’un centre
intercommunal d’action sociale (CIAS). Les informations nominatives de ce fichier sont protégées par le
secret professionnel.
Dans le domaine de l’action sociale générale, le CCAS mène ses interventions en liaison étroite avec les
services et institutions publics et privés de caractère social. Il peut mettre en oeuvre, à cette occasion, des
moyens ou des structures de concertation et de coordination.
Le fonctionnement pratique du CCAS à Arcueil :
Les principales activités financées par le CCAS :
• Aides aux personnes âgées (aides à domicile)
• Subvention de fonctionnement au foyer Monmousseau
• Bourses et aides diverses (sports, vacances…)
Le Conseil d’administration se réunit tous les deux mois :
• Débat annuel d’orientation budgétaire
• Votes des budgets :
1. CCAS
Recettes principales : 600 000 € de subvention communale et 350 000 € liés aux services fournis
(caisses de retraite) sur un total de 1 100 000 €
Dépenses principales : 750 000 € salaires, 150 000 aides diverses, 100 000 Monmousseau
2. Monmousseau : subvention CCAS de 100 000 € sur un budget total de 150 000 €
• Vote de décisions sur le montant des bourses :
Ajustement des montants pour les existantes
Création de nouvelles
Suppression d’anciennes
• Vote de décisions « obligatoires » :
Acceptation de tarifs de subvention de prestations (caisses de retraite)
Propositions :
• Rendre plus transparents les rôles respectifs du CCAS et des services municipaux
• Réactualiser annuellement l’analyse des besoins sociaux (au moins un tableau de bord avec
l’évolution des caractéristiques principales sur la population et de ses besoins)
• Promouvoir les groupes de travail spécialisés sur quelques sujets précis :
1. Evolution du service des aides à domicile compte tenu du désengagement progressif des
caisses de retraite
2. Problèmes des handicapés
3. …
2) Projet d’Epicerie solidaire
Le contexte : La Maison des Solidarités.
Un des buts essentiels de la Maison des Solidarités est de retisser des liens entre les gens, de les faire se
rencontrer, de réactiver des solidarités de voisinage, de lutter contre l'isolement.
Cette maison devra permettre la structuration d'un réseau d'usagers, en particulier pour des personnes qui
ont un véritable besoin d'écoute et de parole.
L'épicerie solidaire
Objectifs :
L'épicerie solidaire se situe dans la Maison des solidarités. C’est une boutique dans laquelle des usagers
des services sociaux peuvent acheter des produits alimentaires et de première nécessité (hygiène).
Une épicerie solidaire est un outil de travail social qui permet un accompagnement de la famille,
notamment budgétaire, avec des démarches de suivi individuel et d'actions collectives en parallèle. Ce
n'est pas un lieu d'urgence sociale. Toutefois pour mieux répondre aux besoins alimentaires d'urgence, on
pourra remplacer les colis alimentaires actuellement distribués par le CCAS par un crédit d'achat de
l'épicerie solidaire. Cette aide d'urgence serait unique et non renouvelable, sauf à s'engager dans une
démarche d'accompagnement.
Fonctionnement :
Les denrées se récoltent à partir de la banque alimentaire et d'autres centrales d'achats solidaires,
complétées si besoin par des achats auprès de commerçants locaux pour les produits frais. Les prix
affichés sont les prix publics, mais le prix payé par le bénéficiaire est de 10 à 20 %. Les épiceries
solidaires fonctionnent sur la base d'une équipe de bénévoles, pour les achats, la gestion des stocks,
l'accueil, la vente, la comptabilité ...
Les services sociaux proposent aux familles l'orientation vers l'épicerie solidaire, dans le cadre d'un
parcours d'accompagnement, et c'est une commission sociale qui valide cette proposition, et accorde un «
crédit d'achat» (montant hebdomadaire d'achat possible) et la durée de l'aide selon la composition
familiale.
Il y aurait un potentiel global de bénéficiaires de 500 foyers pour Arcueil. On retient l'hypothèse
qu'environ 150 ménages pourraient être orientés chaque année.
L’épicerie solidaire bénéficiera d’un accès direct, un peu confidentiel, pour permettre une entrée discrète,
ainsi que d’un espace d’accueil.
Les ateliers et actions collectives
Animés soit par des professionnels, soit par des partenaires, soit par des habitants eux même, ils seront
construits à partir et avec de la demande des gens, des familles, des parents, des usagers de l'épicerie, ....
Pourraient voir le jour des ateliers animés par des professionnels du travail social et s'inscrivant dans une
notion d'accompagnement des familles concernant par exemple :
• l'organisation des loisirs et des vacances
• l'alimentaire, la santé, le bien être, l'image de soi
• la gestion du budget, du logement
• les arts plastiques
• l'informatique
Ainsi que des ateliers visant à « faire et apprendre ensemble» :
• cuisines du monde,
• relaxation,
• couture,
• …
Quatrième atelier
Sur la santé et la petite enfance

atelier education 1ere reunion

1ère réunion le 15/10/07
Nombre de participants : 30
Animateurs présents : J.M. Arberet, Emmanuel Blum, Dominique Buyck, Patrice Deveaux,
Patrick Mirville, Jérôme Patte, Dominique Raynaud, A.M.Gilger.
 En pleinière présentation de l’atelier : « la confiance en la valorisation de la personne par
l’éducation, la culture et le sport, clef du bien être ensemble.
Présentation du déroulement de la soirée
4 post it par personne permettant de lâcher une idée par thème travaillé : vie scolaire, culture,
sport, jeunesse. (post it déposé sur les feuilles par les participants)
Puis 2 animateurs par tableau ont organisés les post its et présenté en plénière les grandes orientations de
chaque thème. Sont ainsi ressortis :
- Sur la vie scolaire
La question du soutien scolaire, du péri scolaire, de la formation, suivi des personnes.
- Sur la culture
L’éducation populaire se déclinant en terme de gestion des équipements et d’accès………
- Sur la jeunesse
* Les jeunes et la participation : conseil de jeunes
* Structures ouvertes pour les jeunes, les jeunes en difficulté
* La place des jeunes dans la ville
- Sur les sports
* Le sport pour tous (tarification)
* Les associations
* Les besoins hors association
Après cette présentation, les participants se sont regroupés par affinité autour de l’une des 4 tables,
accompagnés de 2 animateurs et (leurs post it)
Participants :
- 9 sur l’éducation
- 6 sur la jeunesse
- 4 sur les sports
- 12 sur la culture
Chaque table a échangé à partir des post it sur les différentes remarques, propositions (compte
rendu de table disponible en début de semaine prochaine).
Des fiches ont été données à chaque table dès à présent dans les soucis qu’elles nous reviennent
avant notre prochaine rencontre prévue le 15 novembre à 20 h 30.
 Prochaine étapes :
- 25 octobre de 17 h 30 à 20 h 30
- Permanence, rencontre animateurs sur compte rendu, fiches et préparation de la 2ème réunion
de l’atelier (+ fixer date de la 3ème réunion).
- Une deuxième rencontre sera sans doute nécessaire entre animateurs avant le 15 novembre.
- 15 Novembre : 2ème réunion de l’atelier. Présentation des fiches projet. Evaluation des
propositions émergentes au regard de l’existant (bilan programme) puis validation collective.
- 1ère semaine de décembre : (date à déterminer le 25 octobre).
- Présentation des propositions émergentes intégrées dans un programme qui reprend tous les
domaines de l’atelier. A valider également par les participants de l’atelier.
Sentiment personnel sur le déroulement de cet atelier :
Bonne ambiance, animateurs engagés et motivés, participants concernés et intéressés. Bonne
convivialité.
Je reste néanmoins en demande d’échange sur le rapprochement entre les propositions émergentes
et le traitement de la totalité des thèmes sachant que sur les sports et jeunesse, nous avons peu de
participants (pour rappel : 6 jeunesse et 4 sport).
Ne faudrait-il pas rassembler la culture et le sport ou le sport et la jeunesse pour faire des tables
plus équilibrées ?
Je reste en attente de vos lumières !!!!
Compte-rendu table : Thème culture
(rédigé par Patrick Mirville)
Sous thèmes abordés :
L’accès à la culture
Améliorer l’accès à la culture par :
 la mise à jour régulière du site internet de la mairie
 l’édition d’une newsletter
 améliorer la communication sur les évènements
Favoriser l’accès des enfants
 avec des visites commentées pour entraîner leurs parents fatigués
 pour les sortir de devant la télévision
 pour une véritable éducation populaire
 pour créer du lien inter générations
Les jeunes
 ils se sentent exclus de la culture institutionnelle
 ils ont leur propre culture
L’offre culturelle
L’offre culturelle à Arcueil
 une offre diversifiée mais cloisonnée
 trop d’offre tue l’offre ?
Le patrimoine
 favoriser la démocratisation de sa connaissance
Les associations
 valoriser et soutenir leurs actions
 des micros actions à favoriser (ass. Quartier)
Le bulletin de la médiathèque
 améliorer la maquette pour la rendre + lisible
 classer chronologiquement les animations
La politique culturelle
Essai de définition d’une politique culturelle
 doit rendre le spectateur content
 donne accès à des rencontres qui modifient (les idées du spectateur)
 la place de l’intervention publique
 améliore la vie citoyenne en lutant contre l’individualisme
Comment évaluer une politique culturelle ?
Compte-rendu table : Thème Sport
(rédigé par Dominique Buyck)
Thèmes évoqués par les « post-it »
Question des équipements (piscine, équipements de proximité) ainsi que de leur ouverture à des nonlicenciés.
Les solidarités à mettre en oeuvre pour faciliter la pratique du sport (par exemple accompagnement des
enfants pour se rendre au lieu de pratique…)
Politique de prix
Place du service des sports
Le contenu des échanges
Compte tenu de la présence dans le groupe de l’adjoint aux sports, certaines questions ont été traitées
directement :
• Ainsi, la question de la piscine (question récurrente s’il en est) est actuellement travaillée au niveau de
l’agglomération du Val de Bièvre qui mutualise les 5 équipements existant sur le territoire de
l’agglomération. Pour les années à venir, du fait de la nécessité de mettre aux normes et de rénover les
équipements, la situation sera tendue. Actuellement, deux équipements sont en cours de travaux et
donc indisponibles. Mais à la livraison du prochain équipement, il faut s’attendre à avoir en
permanence pendant encore trois ans l’un des équipements indisponible pour cause de travaux.
• Jean-Michel a également rappelé les aides financières possibles en vu de la pratique du sport. Ces
aides ne concernent que les enfant et les adolescents, rien n’est prévu pour les adultes.
• De même, la répartition des rôles entre le service des sports et les associations a été rappelée.
Actions proposées (mise en oeuvre lors du futur mandat)
1. Travailler sur un projet d’équipement du terrain longeant la rue Paul Bert. Plusieurs besoins sont à
creuser :
• salle de sport pour accueillir l’ensemble des générations avec des propositions adaptées à chaque
âge. Le mélange des générations pourrait constituer un objectif associé.
• Salles équipées pour les sports de combat
2. Faire avancer le financement de la couverture des terrains de tennis Frébault
3. Travailler sur des propositions de sport-loisirs. En effet, dans la plupart des cas, l’inscription à un club
entraîne des propositions pour des compétitions. Sans remettre en cause cette dimension, le groupe de
travail constate qu’il existe des demandes de pratiques de sport uniquement dirigées vers le loisir.
Actuellement, cela se pratique pour des sports individuels (exemple de la natation) mais quasiment
pas pour les sports collectifs.
4. Poursuivre l’implantation d’équipements sportifs de proximité en tenant compte de l’expérience
(attention aux nuisances pour le voisinage, plusieurs types d’usage…)
5. Offres de transport pour faciliter l’accès aux équipements sportifs spécifiques (exemple du rugby qui
ne se pratique qu’à l’Hay ou à Fresnes)
Compte-rendu table : Thème Jeunesse
(rédigé par Emmanuel Blum)
Les discussions ont tourné autour de la question fondamentale : de qui parle-t-on quand on utilise le mot
de « jeunesse » ?
Le constat effectué est que les barrières au delà desquelles ont est considéré comme adulte et non jeune
reculent. Aujourd’hui, on est « jeune » jusqu’à 25 ans voire au delà.
Le second constat est que souvent, les jeunes montrent une certaine immaturité, un manque de repères
pour s’insérer dans la société.
L’enjeu est donc de savoir comment les aider à se construire, sans rentrer dans la logique de l’assistanat,
qui ne les fait pas se prendre en main.
La société consumériste dans laquelle nous vivons favorise l’achat d’une paix sociale, au sein de la
société dans son ensemble comme au sein de la cellule familiale. Il n’y a plus de gestion du conflit.
La place des parents dans la construction personnelle des jeunes est fondamentale.
Les parents sont ceux qui construisent les repères du jeune. Si les parents sont dépassés, le jeune ne
gagnera pas une maturité suffisante pour s’insérer correctement dans la société. Il faut donc envisager une
formation des parents, mais aussi, plus généralement, réinstaurer une « société des devoirs » à côté de la
société des droits généralement inculquée aux jeunes. Cela permettra un meilleur respect mutuel, un sens
de l’intérêt général.
Donner des repères, des axes de développement au jeune conduit à son épanouissement.
La richesse des cultures à Arcueil est un atout fondamental pour développer un respect des différences.
Le rôle du politique est de donner du sens. Il doit favoriser les échanges entre jeunes et adultes, et cela
dans un but de redonner des repères aux jeunes, de les aider à se construire, à se prendre en main et à se
respecter.
Le politique doit mettre à disposition des espaces / moments pour que les familles se regroupent. Il doit
être dans la proximité afin d’assurer le lien.
Compte-rendu table : Vie Scolaire
(rédigé par Anne Rajchman/Patrice Deveaux)
Chaque participant de l' ATELIER 4 = EDUCATION/VALORISATION, a rédigé, chacun sur un post-it,
une proposition ou idée ou constat ou remarque sur chacun des 4 GROUPES (Vie scolaire, Culture,
Sport, Jeunesses). Certains ont fait plus que 4 post it.
Après un tri, les participants se sont rassemblés autour du groupe de réflexion lui convenant.
La crainte d'avoir trop peu de participants aux GROUPES "Sport" et "Jeunesses" s'est estompée.
Des "FICHES PROJETS" identiques avaient été préparées pour les 4 groupes de réflexion :
- travailler à 1 ou 2 sur une idée précises, appelée THÈME
- avoir un canevas identique dans tout l' ATELIER 4 = EDUCATION/VALORISATION
- aider les PARTICIPANTS (ordre de réflexion)
- ne pas oublier les points essentiels (population, concernée, comment améliorer, moyens, références,...)
- permettre le suivi (en rapprochement avec le "bilan" de la municipalité sortante, pour savoir ce qui se
fait déjà, pourquoi, ça marche ou pas)
Il a été demandé aux participants de remplir ces FICHES PROJETS chez eux et de les adresser très
rapidement à "La fabrique", 94bis avenue jean Jaurès.
Thème de la vie « scolaire »
À la table VIE SCOLAIRE, nous étions 8 , tous habitants Arcueil
(dans l'ordre de la table, sens horaire, j'espère n'oublier personne):
- Claire Trystram, directrice primaire Jules Ferry
- Yamina Godet, jeune grand-mère d'un adolescent difficile (il n'habite pas Arcueil)
- Ludovic Sot, jeune professeur à Sceaux
- Martine Benguigui, responsable foyer hébergement Cachan
- Alix Humbert, travaille dans la formation à la région
- Monique Maufay, grand-mère, cité jardins, association pour encadrement scolaire
- 2 animateurs (Patrice Deveaux, Anne Rajchman,)
Du dépouillement des post-it, il ressort les thèmes suivants:
1. le soutien scolaire et ses corollaires, repérer l’enfant en difficulté
2. le périscolaire
3. la formation/suivi des parcours
4. thèmes transversaux le sport, la culture à l’école
Pour tous les thèmes, il a été rappelé ce qui existe déjà : Cap+, étude du soir, associations, semaine
scientifique, semaine du goût, parents impliqués, ...
1. le soutien scolaire : la majorité des post it. Leur analyse fait apparaître les questions suivantes :
 sous quelle forme ? quelle mission ? quelle contrat ?comment aider les enfants en
difficultés ? les fiches distribuées
à Mme Maufay : l’accompagnement scolaire
à Mme Humbert : organiser l’étude « offre de service », à quel coût (quotient
familial ?)
 quels lieux ? fiche à A. Rajchman
 qui effectue ce soutien scolaire ? fiches distribuées
à P. Deveaux Grands parents et l’école,
à Mme Benguigui : professionnaliser pour remplacer le bénévolat, mixer les
statuts.
 Pour qui : primaires, collégiens, lycéens et pour les parents
2. le périscolaire :
 l’école doit être ouverte : ateliers sciences, bibliothèque, musique, dessin, arts : un
catalogue doit être proposé aux enseignants
fiche distribuées à Me Humbert : faciliter l’articulation des activités, catalogue
 connaître ce qui est proposé par exemple au collège, dans les centres de loisirs, ce qui est
fait dans les écoles primaires
 impliquer les parents, quelle place ont-ils dans les activités périscolaires
- à la base : inciter à valoriser l'intérêt de l'école, à respecter les adultes, etc = morale
- dans l'école : participer aux spectacles, à la déco de Noël, aux sorties ; les faire témoigner
sur leur travail, ...
 comment organiser le temps de vie en dehors de l’école, mieux faciliter l’accès des enfants
aux activités sportives, culturelles…
3. la formation/suivi des parcours
 formation apprentissage, comment aider et suivre les enfants : fiche distribuée à A.
Humbert
 comment valoriser les points forts des enfants arcueillais : exp. bons résultats en math au
concours Kangourou sur le département ?
4. thèmes transversaux le sport, la culture à l’école
Pas abordé faute de temps
Conclusion : quelques remarques d’ordre général de P. Deveaux sur la manière de conduire les
réunions :
les PARTICIPANTS, doivent être contactés par mails (courriers si pas de mail) pour :
- compte-rendu de chaque réunion
- ordre du jour détaillé de la prochaine réunion (et si possible de la suivante encore), avec date, heure,
lieu.
Chaque compte-rendu doit reprendre les mentions pour aider à la mémorisation (date, heure, lieu,
objet). Il doit être adressé, au mieux, le lendemain, pour bénéficier de mémoire fraîche du participant.
Pendant une réunion, il doit avoir un gardien du temps, capable aussi de couper la parole des éternels
bavards (j'aimerai bien apprendre la technique)
Il peut être intéressant de faire intervenir un spécialiste 10 mn sur un sujet précis.
Il était difficile en 2 heures de tout retranscrire et en même temps d’animer les prises de paroles
(d’ailleurs il manque le sujet de fiche distribuées ?)

atelier solidarite 3eme reunion

15 personnes présentes, le travail se fera en une seule table à partir des
présentations préparées par divers participants.
Les thèmes retenus pour cette réunion étaient :
 Le Handicap
 L’action sociale.
La prochaine réunion de l’atelier.
Le mardi 27 novembre à 20 h, sur santé & petite enfance à l’Espace jeunes
Premier temps, la discussion débute autour du texte préparé par Sabah Méhard sur
le handicap.
Il y a un échange autour de l’accessibilité de la Mairie (priorité du mandat précédent).
Et sur les différents bâtiments mis en conformité.
Réponses de Antoine Pelhuche à certaines questions posées dans le texte.
Echange autour de la mise en place de la commission obligatoire pour les villes de
plus de 5000 habitants.
Possibilité de mise en oeuvre d’une commission par la communauté d’agglomération
Daniel Breuiller est pour la mise en oeuvre d’une commission municipale.
Les participants reconnaissent que des actions ont été menées lors du précédent
mandat. Il reste encore beaucoup à faire, en particulier concernant l’intégration des
enfants handicapés dans la ville.
Après discussion dans le groupe, voici les propositions à partir du texte de
Sabah
UN REGARD DIFFERENT
Offrir une plus grande visibilité pour permettre à chacun de changer sa perception
concernant le handicap en général.
Propositions :
 Prévoir des places d’accueil pour les enfants handicapés en crèche et en
halte garderie,
 Favoriser l’intégration dans les clubs de sports,
2
 Favoriser l’intégration dans les lieux de culture (école de musique, ateliers
d’arts plastiques)
 Favoriser les espaces de rencontre entre les personnes handicapées / valides
(maison des solidarités)
 TROUVER SA PLACE DANS LA VILLE
Les principales demandes sont formulées sur les questions d’accessibilité et de
transport.
Si chaque personne valide peut se déplacer dans la cité, cela doit être une possibilité
offerte également à la personne handicapée.
En effet, les problèmes liés aux déplacements sont une source de difficultés au
quotidien.
Lorsque les déplacements sont pénibles, cela peut générer à plus ou moins long
terme de l’isolement.
Propositions :
 Mettre en place rapidement la commission communale pour l’accessibilité (
L’INSERTION SOCIALE
Dès le plus jeune âge, il faut offrir la possibilité d’accéder à un mode de garde en
collectivité. Il s’agit de favoriser la socialisation des enfants dans tous les espaces en
capacités de les accueillir même si cela demeure difficile aujourd’hui.
Pour autant cela ne simplifie pas la recherche d’un établissement pour l’accueil de la
personne handicapée adulte, en effet l’orientation demeure un problème de la
naissance à la fin de vie.
Propositions :
 Accueil dans les centres de loisirs, sensibilisation des animateurs, formation
d’un référent (cf. Loi 2002. 2),
 Création de places en crèches avec formation du personnel
 Création d’une structure pour adultes handicapés type service d’accueil
spécialisé, accueil de jour ou autre.
Après discussion sur cette proposition ; il apparaît tout l’intérêt de s’adresser
d’abord à l’état pour trouver le terrain.
 CHOISIR ET NON SUBIR SON PARCOURS
La qualité de vie à domicile ou en établissement.
Propositions :
 Création d’une charte handicap
 DISPOSER DE TOUTE L’INFORMATION NECESSAIRE
Les personnes handicapées et leur famille ont la sensation de mener un véritable
combat pour obtenir des informations, des conseils.
L’information est souvent dispersée, et cela pousse certaines familles à se
spécialiser, se professionnaliser, cela générant de la fatigue et souvent du désarroi.
Propositions :
 Création d’une permanence d’accueil en Mairie ou au niveau de
l’agglomération pour informer conseiller, orienter.
3
 Faire un relais avec la M D P H du département (Créteil).
 Favoriser les permanences d’associations nationales afin que les familles
aient un lieu d’échange, d’information, d’écoute.
Deuxième temps, avec un échange qui se produit autour d’un texte proposé par
Jean marc Llecha Créateur du PAPE (aide aux chômeurs). Lecture du texte et
échange sur la situation des chômeurs sur la ville.
Diverses propositions sont envisagées.
Création d’une gazette, mise en lien entre les employeurs Arcueillais et les
chômeurs, lieu d’accueil spécifique, maison des solidarités ?
Discussion autour de la place des chômeurs, réfléchir sur le repli sur soi des
personnes, quelle aide possible ?
Comment susciter l’envie de s’en sortir (faire un repérage des associations
existantes), offrir une possibilité de dépannage en urgence pour les Arcueillais au
niveau du bricolage par exemple.
Digression sur l’emploi, échange autour de la charte de l’emploi, comment les
employeurs de la vache noire ont été mis en contact avec les personnes sans
emploi, rôle de facilitateur.
Troisième temps sur l’action sociale à partir du texte d’Anne Marie Gilger (qui n’e
pouvait être présente ce soir) Echange sur la gratuité des cantines et des centres de
loisirs. Daniel rappelle que la politique de la ville est que tout le monde paie selon
ses moyens, discussion sur l’intérêt d’avoir plus de « tranches » au niveau du QF,
actuellement on arrive très vite au QF max, Max Staat rappelle que personne à
Arcueil ne paie le prix coûtant, mais le calcul du QF a maintenant 10 ans et intérêt de
le retravailler dans le prochain mandat.
Echange autour de l’intérêt de la gratuité, cela a-t-il un effet bénéfique ou non.
Discussion sur le travail de l’offre autour des impayés de loyers. Il y a eu des
améliorations depuis quelques temps, il y a un poste de CESF (Conseillère en
économie sociale et familiale) qui suit les situations à l’office.
Un système de relance rapide est mis en place (le ton de la lettre est plutôt sec).
Lorsqu’un habitant a une dette s’il change de logement, ou s’il revient dans le
logement social, la dette ressort, rien n’est oublié.
Point sur les situations difficiles particulièrement pour les jeunes 16 – 25 ans où peu
de choses sont prévues à part le fond d’urgence du département.
Le point sur la maison des solidarités (en particulier l’épicerie sociale) et le CCAS n’a
pas été abordé, il le sera lors de la prochaine réunion du 27 novembre.